1910 - Un musée lapidaire

1910 - Un musée lapidaire

1910. Le quartier est marqué par des travaux d’urbanisme d’envergure. On démolit pour assainir, supprimer les chancres, gommer la ville d’hier. Complètement rasé, l’îlot où se trouvaient l’hospice Terarken et le jardin des Arbalétriers laisse place à un immense chantier à ciel ouvert où sont mis au jour non seulement des vestiges de la première enceinte urbaine, mais aussi du palais du Coudenberg.
Le Comité d’études du Vieux-Bruxelles se penche sur ce formidable potentiel. L’engouement est tel que certaines voix s’élèvent pour prolonger les investigations, réaliser des fouilles méthodiques et présenter au public les vestiges de la chapelle du palais, de la rue Isabelle, et d’y présenter une collection de pierres remarquables. Dans Le Vingtième Siècle du 20 décembre 1910, on peut en effet lire : « Il s’agirait de créer un musée lapidaire. Ce projet coïnciderait avec l’aménagement de la rue Terarken et de la rue Isabelle. […] Le Collège estime qu’il serait criminel de détruire ces vestiges. Le musée à établir là comprendrait les débris de nos vieilles maisons, vieilles portes, vieilles sculptures, actuellement disséminées dans les musées de la ville. Ce musée serait précédé d’un jardin, reconstituant un jardin du 16e ou 17e siècle, celui de l’ancienne Cour des ducs de Brabant. » Faute de moyens, le projet n’aboutira finalement pas…